Tribune
POURQUOI NOUS INCLINONS-NOUS DEVANT UN PRÊTRE À LA MESSE ?
Vous l’avez vu maintes et maintes fois.
Les servants s’inclinent. Le chœur s’incline. Même les autres prêtres s’inclinent lorsqu’ils passent devant le célébrant principal.
Et peut-être vous êtes-vous demandé :
« Adorons-nous le prêtre ? »
« Pourquoi s’incliner devant un homme comme nous ? »
La réponse ne concerne pas l’homme, mais le mystère qu’il porte.
2. Le contexte : quand Dieu a choisi d’agir par l’intermédiaire des hommes
Dès le commencement, Dieu a toujours choisi des médiateurs.
Quand Israël a péché, ils ont couru vers Moïse.
Quand ils avaient besoin de conseils, ils ont écouté les prophètes.
Quand ils voulaient être pardonnés, ils se sont adressés au prêtre.
Dieu aurait pu parler directement, mais il a choisi de parler par l’intermédiaire de quelqu’un.
Non pas parce qu’il a besoin de l’homme, mais parce qu’il veut que nous voyions sa grâce à l’œuvre dans la faiblesse humaine.
C’est pourquoi Hébreux 5,1 dit :
« Tout grand prêtre est choisi parmi les hommes et établi pour agir au nom des hommes auprès de Dieu. »
Ainsi, lorsque vous voyez un prêtre, vous ne voyez pas seulement un homme, vous voyez un pont.
Non pas un homme parfait, mais un élu.
3. Le prêtre à la messe : non pas « Monsieur Untel », mais in persona Christi
À l’autel, quelque chose de sacré se produit.
L’homme que vous connaissez sous le nom de « Père Augustin » ou « Père Jean » n’agit plus en tant que lui-même.
Il agit in persona Christi, en la personne du Christ.
Lorsqu’il dit : « Ceci est mon corps », c’est le Christ qui parle par ses lèvres.
Lorsqu’il lève la main pour bénir, c’est le Christ, le Grand Prêtre, qui étend sa miséricorde.
C’est pourquoi nous nous inclinons, non pas devant l’homme, mais devant le mystère du Christ vivant et œuvrant en lui.
4. L’origine biblique : quand les hommes s’inclinaient devant la grâce incarnée
La Bible regorge d’exemples où les hommes s’inclinaient, non pas pour adorer des hommes, mais pour honorer Dieu agissant à travers eux.
Dans Genèse 33,3, Jacob s’inclina devant Ésaü, non pas parce qu’Ésaü était divin, mais parce que Jacob voyait la réconciliation comme une œuvre de Dieu.
Dans 2 Rois 4,37, la Sunamite s’inclina devant Élisée, car par lui, elle avait ressuscité son fils mort.
Dans les Évangiles, Pierre tomba aux genoux de Jésus en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur » (Luc 5,8).
Chaque inclination était une reconnaissance de la présence divine agissant par des mains humaines.
Ce même mystère se produit à chaque messe.
5. La messe : le ciel touchant la terre
Le prêtre à la messe ne joue pas un rôle ; il se tient entre le temps et l’éternité.
À cet autel, la Croix du Calvaire redevient présente.
Le pain et le vin deviennent le Corps et le Sang du Christ, par les paroles et les mains du prêtre.
Lorsque nous nous inclinons, nous nous inclinons devant le mystère de l’Incarnation qui se poursuit, Dieu choisissant toujours la chair comme instrument.
C’est un acte de foi qui dit :
« Seigneur, je te reconnais dans les mains que tu as ointes. »
6. Prêtre, prophète et roi : la triple dignité du Christ
Lorsqu’un prêtre est ordonné, il est non seulement configuré au Christ Prêtre, mais aussi au Christ Prophète et Roi.
Il participe à la triple fonction du Christ : il enseigne avec l’autorité du Christ (Prophète), sanctifie avec la grâce du Christ (Prêtre) et gouverne avec la sollicitude du Christ (Roi).
Lors de la liturgie, et en particulier de la messe, le prêtre se tient devant nous comme un roi au service, non pas un souverain orgueilleux, mais quelqu’un qui règne par le sacrifice.
Il préside non pas depuis un trône, mais depuis un autel ; non pas avec une couronne d’or, mais avec un cœur conformé à la Croix.
C’est pourquoi, lorsque nous traversons devant lui, que ce soit comme séminaristes, servants d’autel ou ministres, nous nous inclinons.
Parce que nous reconnaissons en lui non pas la gloire de l’homme, mais la royauté du Christ qui brille par son humble service.
Dans toutes les cultures, lorsque l’on passe devant son roi, certains s’inclinent, d’autres s’agenouillent, d’autres encore se prosternent, tout cela en signe de respect pour l’autorité incarnée en cette personne.
De même, dans la liturgie, lorsque nous nous inclinons devant le célébrant principal, nous honorons le Christ-Roi, dont le prêtre représente sacramentellement l’autorité.
7. La signification de l’inclinaison
Dans la liturgie, l’inclinaison n’est pas une flatterie, c’est une théologie exprimée par le corps.
Elle dit :
J’honore le Christ qui agit par toi.
Je reconnais la fonction sacrée que tu occupes.
Je m’humilie devant le mystère de grâce présent ici.
Au ciel, tout genou fléchit (Philippiens 2,10).
Dans la liturgie, notre inclination anticipe cette révérence céleste.
8. Le prêtre n’est pas adoré, mais révéré
Soyons clairs :
Nous ne nous inclinons pas pour adorer le prêtre.
Nous nous inclinons pour reconnaître le Christ qui exerce son ministère à travers lui.
Le Catéchisme dit que le prêtre est « un instrument vivant du Christ, Prêtre éternel » (CEC 1581).
L’inclination ne s’adresse donc pas à l’homme, mais à sa mission ; non à sa personnalité, mais à la présence qu’il porte.
9. Un geste d’humilité et d’unité
Lorsque nous nous inclinons devant le prêtre, nous nous inclinons aussi devant ce qui nous unit tous : le sacerdoce du Christ.
Par lui, nos prières s’élèvent ; par lui, la bénédiction du Christ jaillit.
Il se tient face à Dieu pour nous, et face à nous pour Dieu.
S’incliner, c’est dire :
« Merci, Seigneur, de nous avoir donné quelqu’un pour se tenir à l’autel, non à ta place, mais à cause de toi. »
10. La puissance cachée derrière l’arc
Ce petit arc est porteur d’une puissance profonde :
Il humilie les orgueilleux.
Il rappelle au prêtre qu’il se tient non pas comme lui-même, mais comme le Christ.
Il rappelle aux fidèles que la sainteté peut revêtir la peau humaine.
Lorsque le diacre s’incline devant le célébrant avant de proclamer l’Évangile, il murmure :
« Ta bénédiction, Père. »
Et le prêtre répond :
« Que le Seigneur soit dans ton cœur et sur tes lèvres. »
Même l’inclinaison devient une prière.
11. Alors… pourquoi nous inclinons-nous ?
Parce que devant cet autel, le ciel s’incline à la rencontre de la terre.
Et lorsque le ciel s’incline, la terre doit s’incliner.
Nous nous inclinons non pas parce que le prêtre est sans défaut,
mais parce que Dieu est fidèle.
Nous nous inclinons non pas devant la puissance d’un homme,
mais devant la présence de Dieu en lui.
Nous nous inclinons parce que le Christ choisit encore de parler, de bénir et de rompre le pain par des mains humaines.
Et lorsque la divinité se cache dans l’humanité,
la seule réponse appropriée est une inclination.
Ekwu Charles Odinaka Charles Odinaka
POURQUOI NOUS INCLINONS-NOUS DEVANT UN PRÊTRE À LA MESSE ?
Vous l’avez vu maintes et maintes fois.
Les servants s’inclinent. Le chœur s’incline. Même les autres prêtres s’inclinent lorsqu’ils passent devant le célébrant principal.
Et peut-être vous êtes-vous demandé :
« Adorons-nous le prêtre ? »
« Pourquoi s’incliner devant un homme comme nous ? »
La réponse ne concerne pas l’homme, mais le mystère qu’il porte.
2. Le contexte : quand Dieu a choisi d’agir par l’intermédiaire des hommes
Dès le commencement, Dieu a toujours choisi des médiateurs.
Quand Israël a péché, ils ont couru vers Moïse.
Quand ils avaient besoin de conseils, ils ont écouté les prophètes.
Quand ils voulaient être pardonnés, ils se sont adressés au prêtre.
Dieu aurait pu parler directement, mais il a choisi de parler par l’intermédiaire de quelqu’un.
Non pas parce qu’il a besoin de l’homme, mais parce qu’il veut que nous voyions sa grâce à l’œuvre dans la faiblesse humaine.
C’est pourquoi Hébreux 5,1 dit :
« Tout grand prêtre est choisi parmi les hommes et établi pour agir au nom des hommes auprès de Dieu. »
Ainsi, lorsque vous voyez un prêtre, vous ne voyez pas seulement un homme, vous voyez un pont.
Non pas un homme parfait, mais un élu.
3. Le prêtre à la messe : non pas « Monsieur Untel », mais in persona Christi
À l’autel, quelque chose de sacré se produit.
L’homme que vous connaissez sous le nom de « Père Augustin » ou « Père Jean » n’agit plus en tant que lui-même.
Il agit in persona Christi, en la personne du Christ.
Lorsqu’il dit : « Ceci est mon corps », c’est le Christ qui parle par ses lèvres.
Lorsqu’il lève la main pour bénir, c’est le Christ, le Grand Prêtre, qui étend sa miséricorde.
C’est pourquoi nous nous inclinons, non pas devant l’homme, mais devant le mystère du Christ vivant et œuvrant en lui.
4. L’origine biblique : quand les hommes s’inclinaient devant la grâce incarnée
La Bible regorge d’exemples où les hommes s’inclinaient, non pas pour adorer des hommes, mais pour honorer Dieu agissant à travers eux.
Dans Genèse 33,3, Jacob s’inclina devant Ésaü, non pas parce qu’Ésaü était divin, mais parce que Jacob voyait la réconciliation comme une œuvre de Dieu.
Dans 2 Rois 4,37, la Sunamite s’inclina devant Élisée, car par lui, elle avait ressuscité son fils mort.
Dans les Évangiles, Pierre tomba aux genoux de Jésus en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur » (Luc 5,8).
Chaque inclination était une reconnaissance de la présence divine agissant par des mains humaines.
Ce même mystère se produit à chaque messe.
5. La messe : le ciel touchant la terre
Le prêtre à la messe ne joue pas un rôle ; il se tient entre le temps et l’éternité.
À cet autel, la Croix du Calvaire redevient présente.
Le pain et le vin deviennent le Corps et le Sang du Christ, par les paroles et les mains du prêtre.
Lorsque nous nous inclinons, nous nous inclinons devant le mystère de l’Incarnation qui se poursuit, Dieu choisissant toujours la chair comme instrument.
C’est un acte de foi qui dit :
« Seigneur, je te reconnais dans les mains que tu as ointes. »
6. Prêtre, prophète et roi : la triple dignité du Christ
Lorsqu’un prêtre est ordonné, il est non seulement configuré au Christ Prêtre, mais aussi au Christ Prophète et Roi.
Il participe à la triple fonction du Christ : il enseigne avec l’autorité du Christ (Prophète), sanctifie avec la grâce du Christ (Prêtre) et gouverne avec la sollicitude du Christ (Roi).
Lors de la liturgie, et en particulier de la messe, le prêtre se tient devant nous comme un roi au service, non pas un souverain orgueilleux, mais quelqu’un qui règne par le sacrifice.
Il préside non pas depuis un trône, mais depuis un autel ; non pas avec une couronne d’or, mais avec un cœur conformé à la Croix.
C’est pourquoi, lorsque nous traversons devant lui, que ce soit comme séminaristes, servants d’autel ou ministres, nous nous inclinons.
Parce que nous reconnaissons en lui non pas la gloire de l’homme, mais la royauté du Christ qui brille par son humble service.
Dans toutes les cultures, lorsque l’on passe devant son roi, certains s’inclinent, d’autres s’agenouillent, d’autres encore se prosternent, tout cela en signe de respect pour l’autorité incarnée en cette personne.
De même, dans la liturgie, lorsque nous nous inclinons devant le célébrant principal, nous honorons le Christ-Roi, dont le prêtre représente sacramentellement l’autorité.
7. La signification de l’inclinaison
Dans la liturgie, l’inclinaison n’est pas une flatterie, c’est une théologie exprimée par le corps.
Elle dit :
J’honore le Christ qui agit par toi.
Je reconnais la fonction sacrée que tu occupes.
Je m’humilie devant le mystère de grâce présent ici.
Au ciel, tout genou fléchit (Philippiens 2,10).
Dans la liturgie, notre inclination anticipe cette révérence céleste.
8. Le prêtre n’est pas adoré, mais révéré
Soyons clairs :
Nous ne nous inclinons pas pour adorer le prêtre.
Nous nous inclinons pour reconnaître le Christ qui exerce son ministère à travers lui.
Le Catéchisme dit que le prêtre est « un instrument vivant du Christ, Prêtre éternel » (CEC 1581).
L’inclination ne s’adresse donc pas à l’homme, mais à sa mission ; non à sa personnalité, mais à la présence qu’il porte.
9. Un geste d’humilité et d’unité
Lorsque nous nous inclinons devant le prêtre, nous nous inclinons aussi devant ce qui nous unit tous : le sacerdoce du Christ.
Par lui, nos prières s’élèvent ; par lui, la bénédiction du Christ jaillit.
Il se tient face à Dieu pour nous, et face à nous pour Dieu.
S’incliner, c’est dire :
« Merci, Seigneur, de nous avoir donné quelqu’un pour se tenir à l’autel, non à ta place, mais à cause de toi. »
10. La puissance cachée derrière l’arc
Ce petit arc est porteur d’une puissance profonde :
Il humilie les orgueilleux.
Il rappelle au prêtre qu’il se tient non pas comme lui-même, mais comme le Christ.
Il rappelle aux fidèles que la sainteté peut revêtir la peau humaine.
Lorsque le diacre s’incline devant le célébrant avant de proclamer l’Évangile, il murmure :
« Ta bénédiction, Père. »
Et le prêtre répond :
« Que le Seigneur soit dans ton cœur et sur tes lèvres. »
Même l’inclinaison devient une prière.
11. Alors… pourquoi nous inclinons-nous ?
Parce que devant cet autel, le ciel s’incline à la rencontre de la terre.
Et lorsque le ciel s’incline, la terre doit s’incliner.
Nous nous inclinons non pas parce que le prêtre est sans défaut,
mais parce que Dieu est fidèle.
Nous nous inclinons non pas devant la puissance d’un homme,
mais devant la présence de Dieu en lui.
Nous nous inclinons parce que le Christ choisit encore de parler, de bénir et de rompre le pain par des mains humaines.
Et lorsque la divinité se cache dans l’humanité,
la seule réponse appropriée est une inclination.
Ekwu Charles Odinaka Charles Odinaka
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