Tribune Je sais que beaucoup d’entre vous ont des prêtres parmi leurs amis, leurs pères spirituels, leurs camarades de

Tribune
Je sais que beaucoup d’entre vous ont des prêtres parmi leurs amis, leurs pères spirituels, leurs camarades de classe, voire des amis de la famille.
Vous leur faites confiance.
Vous les admirez.
Vous souhaitez qu’ils célèbrent votre mariage, votre baptême, votre action de grâce ou vos funérailles.
C’est magnifique. Vraiment magnifique.
Mais avant d’inviter ce prêtre ami à célébrer dans votre paroisse, il y a une chose très importante que vous devez faire.
En informer d’abord votre curé.
Oui, même si le prêtre invité est votre frère, votre camarade de classe ou un ami de votre père.
Il ne s’agit pas seulement de respect.
Il s’agit d’ordre, de communion et d’obéissance au droit canonique.
L’Église est une famille.
Chaque paroisse a un père, le curé, qui guide sa communauté au nom de l’évêque.
Inviter un autre prêtre sans l’en informer, c’est comme inviter un hôte chez son père sans le lui dire.
Cela peut paraître anodin, mais dans l’Église, l’ordre est l’amour en action.
Le Code de droit canonique (canon 903) nous rappelle qu’un prêtre ne peut célébrer la messe dans une autre paroisse sans l’autorisation du recteur ou du curé local. J’ai récemment célébré un mariage à la cathédrale de Ouagadougou. Bien que tous les vicaires de la cathédrale soient des amis, j’ai tout de même demandé une autorisation écrite au curé. L’Église catholique est structurée et tout prêtre ayant suivi une formation au séminaire le sait. Vous avez le droit de choisir le prêtre de votre choix pour célébrer votre mariage, votre baptême et les autres sacrements, mais vous devez en informer votre curé en temps voulu. En règle générale, aucun curé ne refusera. C’est votre droit. Alors pourquoi ne pas le lui dire ?
Cette règle n’est pas une question de contrôle.
Il s’agit de préserver l’unité, la discipline et l’harmonie pastorale.
Lorsqu’un curé sait qui vient célébrer la messe, il peut accueillir dignement le prêtre invité, coordonner la liturgie et garantir la dignité du sacrement célébré.
Pourquoi est-ce si important ?
Cette simple règle a permis à de nombreuses paroisses de lutter contre les faux prêtres ou les prêtres suspendus qui se déplacent et célèbrent des messes sans que personne ne connaisse leur véritable identité.
Certains de ces imposteurs se présentent en l’absence du curé, se faisant passer pour des personnes légitimes, et sèment la confusion parmi les fidèles.
Mais lorsque chaque invitation passe par le curé, de tels abus sont évités.
Quand on s’adresse au curé sans en informer le prêtre
Malheureusement, certaines personnes disent :
« Je suis actuellement en conflit avec mon curé », ou « Mon curé ne peut absolument pas célébrer cette cérémonie… »
et s’y prennent autrement.
Elles finissent par compromettre leurs propres préparatifs.
Certains ont vu leurs mariages, leurs funérailles ou leurs actions de grâces soudainement reportés parce que le curé n’avait pas été prévenu.
Tous les préparatifs réduits à néant.
Tout est resté en suspens.
Tout cela parce qu’une simple étape, informer le curé, a été négligée.
Au prêtre invité
Vous n’êtes pas un simple invité, vous êtes un ministre du Christ.
Par respect pour l’Église locale, assurez-vous toujours que le curé a bien été informé.
Ce petit geste témoigne d’humilité, de maturité et de respect pour l’ordre sacré de l’Église.
La communion avant la célébration
L’Église enseigne que la communion précède la célébration.
On ne peut prétendre servir le même autel tout en ignorant son autorité.
Ainsi, la prochaine fois que vous voudrez inviter votre ami prêtre, faites-le avec amour, mais aussi avec sagesse.
Que l’harmonie règne entre le prêtre de la paroisse et le prêtre invité.
Car lorsque l’ordre règne dans la maison de Dieu, la grâce se déverse librement.
Nous encourageons également certains curés à être plus aimables, plus sympathiques et plus attentionnés envers leurs fidèles.
Ekwu Charles Odinaka