Avant de quitter la polyclinique Gemelli de Rome ce dimanche 23 mars, le Pape a salué et béni la foule réunie au pied de l’établissement depuis le balcon du 5e étage. Cette première apparition publique du Saint-Père après cinq semaines d’hospitalisation a été chaleureusement applaudie par des milliers de fidèles présents. Dans la catéchèse de l’Angélus publiée par le Vatican, François appelle à faire preuve de patience dans le chemin de conversion.
C’est sous les vivats, les cris de joie et les «viva il papa» de près de trois mille pèlerins, touristes et habitants de Rome brandissant drapeaux et banderoles que le Pape est apparu depuis le 5e étage de l’hôpital Gemelli, où il était hospitalisé depuis le 14 février. Âgé de 88 ans et souffrant d’une double pneumonie, le Souverain pontife n’avait plus été vu en public depuis son admission. À l’exception d’une photo publiée la semaine précédente et d’un message audio diffusé le 6 mars, les fidèles étaient privés de tout contact direct avec lui. Cette réapparition survient après l’annonce, faite la veille par ses médecins lors d’une conférence de presse, de son retour à la résidence Sainte-Marthe pour une convalescence «d’au moins deux mois».
Avant de quitter sa chambre au 10e étage de l’hôpital en fin de matinée, le Pape François a adressé un salut et donné sa bénédiction aux quelque 3000 fidèles présents. Ce geste marquait sa gratitude envers ceux qui, durant cette période de maladie, lui ont témoigné affection, amitié et soutien par la prière. Depuis le balcon de l’hôpital, il a particulièrement remercié une femme qui lui a remis un bouquet de fleurs jaunes et blanches, symbolisant les couleurs du Vatican.
Pour la sixième semaine consécutive, François n’a pas présidé la prière de l’Angélus. Dans l’exhortation publiée à l’occasion du troisième dimanche de Carême, il a médité sur l’Évangile de (Lc 13, 1-9), qui évoque la patience de Dieu. Cette patience, a confié le Saint-Père, il l’a ressentie tout au long de ses cinq semaines d’hospitalisation. «Durant cette longue période à la polyclinique Gemelli, j’ai expérimenté la patience du Seigneur, que je retrouve également dans le dévouement des médecins et des soignants, ainsi que dans la sollicitude et les espoirs des proches des malades», témoigne-t-il. «Cette patience confiante, enracinée dans l’amour infini de Dieu, est essentielle dans les moments difficiles et douloureux».
La patience divine, explique François, doit aussi inciter chaque chrétien à transformer sa vie en un temps de conversion. «Dans l’Évangile, Jésus prend l’exemple d’un figuier stérile qui n’a pas donné les fruits espérés mais que le vigneron refuse d’abattre, préférant le fertiliser dans l’espoir qu’il porte du fruit», souligne le Pape. «Ce vigneron patient, c’est le Seigneur, qui laboure avec amour le sol de nos vies et espère avec confiance notre retour vers Lui».
Après ce premier contact avec les fidèles depuis cinq semaines, le Pape a quitté l’hôpital en voiture pour se rendre à la basilique Sainte-Marie-Majeure. Il y a remis un bouquet de fleurs au cardinal-archiprêtre de la basilique pour qu’il le dépose aux pieds de la statue de la Vierge, avant de regagner le Vatican.
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