Le passage du jour tiré du livre de la Genèse relate l’histoire de Joseph, vendu en esclavage par ses frères. On retrouve dans ce récit un écho de l’histoire de Jésus : tout comme Joseph, rejeté, victime d’un complot et menacé de mort par les siens, Jésus lui aussi a été rejeté, conspiré contre et finalement mis à mort. Ce parallèle souligne la profondeur des épreuves vécues et l’ombre tragique du rejet qui traverse ces deux figures.
Dans l’évangile, Jésus s’adresse au peuple en utilisant une parabole qui évoque sa propre destinée. Il raconte l’histoire d’un propriétaire de vignoble dont les ouvriers rebelles tuent ses messagers, puis finissent par assassiner son fils. Initialement destiné aux Juifs, le royaume leur a été retiré lorsqu’ils n’ont pas produit la récolte attendue et a été confié aux Gentils, qui ont relevé la mission et donné les fruits espérés. Nous, héritiers de ces Gentils, sommes ainsi invités à nous souvenir de l’identité de notre véritable maître de la vigne. Cette parabole est aussi celle de promesses manquées, de trahisons et d’ingratitude face à l’immense générosité du vigneron.
Elle nous interpelle : il s’agit d’un appel à examiner nos vies, à veiller à ne pas reproduire les erreurs des mauvais vignerons. Si toutefois nous constatons que nous nous sommes parfois éloignés de ce chemin, c’est l’occasion de saisir l’opportunité de nous rattraper et de ne pas laisser filer les chances qui s’offrent encore à nous.
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