Homélie : Commémoration des fidèles défunts
« Prier pour nos défunts : un chemin d’amour, d’espérance et de conversion »
Textes Sagesse 3, 1-9 ; Ps 26 (27), Rm 5, 5-11 ; Jn 14, 1-6
Chers frères et sœurs,
Après avoir célébré hier la fête de tous les saints, nous tournons aujourd’hui notre regard vers tous les fidèles défunts. L’Église, avec délicatesse, rejette l’expression populaire de « jour des morts » pour parler plutôt de « la commémoration de tous les fidèles défunts ». Ce choix n’est pas anodin. Le mot défunt, issu du latin functus, signifie « celui qui s’est acquitté de sa tâche ». Ainsi, le défunt n’est pas un être éteint, mais celui qui a accompli sa mission terrestre et remis à Dieu la vie qu’il avait reçue de Lui.
Pour nous, chrétiens, la mort n’est pas une fin, mais un passage vers la Vie. Comme le proclame la Sagesse : « La vie des justes est dans la main de Dieu, aucun tourment n’a de prise sur eux » (Sg 3,1). Et Jésus, dans l’Évangile, nous rassure : « Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures » (Jn 14,2). Oui, il y a une place pour chacun de nous dans la demeure éternelle du Père.
Mais cette commémoration ne se limite pas à un souvenir ému : elle est un acte de foi, d’amour et de charité spirituelle. Nous honorons nos défunts en priant pour eux, car plusieurs attendent encore la pleine béatitude, purifiés dans le feu miséricordieux du purgatoire. Saint Jean Chrysostome l’enseigne : « Ne cessons pas d’aider les défunts et de prier pour eux ; nos prières leur apportent un grand soulagement. » Saint Augustin ajoute : « Si les prières des saints sur terre sont utiles aux vivants, combien plus le sont-elles pour les morts, afin qu’ils obtiennent la miséricorde divine. » Et saint Grégoire le Grand complète : « Il faut offrir pour les morts le sacrifice du Christ, afin que leurs âmes soient délivrées plus promptement de leurs peines. »
Frères et sœurs, en visitant les cimetières aujourd’hui, nous sommes confrontés à la fragilité de notre existence. En voyant les tombeaux, pensons à notre propre finitude. Comme le dit le psalmiste : « Peut-on vivre indéfiniment sans jamais voir la fosse ? » (Ps 48,10). Toute vie s’achève un jour, et nul ne sait ni l’heure ni le moment. Le Christ nous invite à demeurer vigilants : « Restez en tenue de service, les lampes allumées » (Lc 12,35).
Ainsi, frères et sœurs, cette journée est aussi un appel à la conversion. Mettons de l’ordre dans nos vies, réconcilions -nous les uns avec les autres, aimons-nous vivants, au lieu d’attendre la mort pour manifester notre affection. La vraie fraternité se vit dans la lumière, non dans les funérailles.
Prions enfin le Seigneur de nous accorder, à nous et à nos défunts, l’entrée dans la Vie nouvelle en Christ, cette vie éternelle où plus rien ne sépare ceux qui s’aiment en Dieu.
Que par la miséricorde du Seigneur, nos fidèles défunts reposent en paix et contemplent à jamais la lumière de sa gloire. Amen.
Père Francis Marie de la Compassion KABORE
Institut Religieux Masculin Mère du Divin Amour
« Prier pour nos défunts : un chemin d’amour, d’espérance et de conversion »
Textes Sagesse 3, 1-9 ; Ps 26 (27), Rm 5, 5-11 ; Jn 14, 1-6
Chers frères et sœurs,
Après avoir célébré hier la fête de tous les saints, nous tournons aujourd’hui notre regard vers tous les fidèles défunts. L’Église, avec délicatesse, rejette l’expression populaire de « jour des morts » pour parler plutôt de « la commémoration de tous les fidèles défunts ». Ce choix n’est pas anodin. Le mot défunt, issu du latin functus, signifie « celui qui s’est acquitté de sa tâche ». Ainsi, le défunt n’est pas un être éteint, mais celui qui a accompli sa mission terrestre et remis à Dieu la vie qu’il avait reçue de Lui.
Pour nous, chrétiens, la mort n’est pas une fin, mais un passage vers la Vie. Comme le proclame la Sagesse : « La vie des justes est dans la main de Dieu, aucun tourment n’a de prise sur eux » (Sg 3,1). Et Jésus, dans l’Évangile, nous rassure : « Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures » (Jn 14,2). Oui, il y a une place pour chacun de nous dans la demeure éternelle du Père.
Mais cette commémoration ne se limite pas à un souvenir ému : elle est un acte de foi, d’amour et de charité spirituelle. Nous honorons nos défunts en priant pour eux, car plusieurs attendent encore la pleine béatitude, purifiés dans le feu miséricordieux du purgatoire. Saint Jean Chrysostome l’enseigne : « Ne cessons pas d’aider les défunts et de prier pour eux ; nos prières leur apportent un grand soulagement. » Saint Augustin ajoute : « Si les prières des saints sur terre sont utiles aux vivants, combien plus le sont-elles pour les morts, afin qu’ils obtiennent la miséricorde divine. » Et saint Grégoire le Grand complète : « Il faut offrir pour les morts le sacrifice du Christ, afin que leurs âmes soient délivrées plus promptement de leurs peines. »
Frères et sœurs, en visitant les cimetières aujourd’hui, nous sommes confrontés à la fragilité de notre existence. En voyant les tombeaux, pensons à notre propre finitude. Comme le dit le psalmiste : « Peut-on vivre indéfiniment sans jamais voir la fosse ? » (Ps 48,10). Toute vie s’achève un jour, et nul ne sait ni l’heure ni le moment. Le Christ nous invite à demeurer vigilants : « Restez en tenue de service, les lampes allumées » (Lc 12,35).
Ainsi, frères et sœurs, cette journée est aussi un appel à la conversion. Mettons de l’ordre dans nos vies, réconcilions -nous les uns avec les autres, aimons-nous vivants, au lieu d’attendre la mort pour manifester notre affection. La vraie fraternité se vit dans la lumière, non dans les funérailles.
Prions enfin le Seigneur de nous accorder, à nous et à nos défunts, l’entrée dans la Vie nouvelle en Christ, cette vie éternelle où plus rien ne sépare ceux qui s’aiment en Dieu.
Que par la miséricorde du Seigneur, nos fidèles défunts reposent en paix et contemplent à jamais la lumière de sa gloire. Amen.
Père Francis Marie de la Compassion KABORE
Institut Religieux Masculin Mère du Divin Amour
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