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Carême : le baptême, un chemin de transformation

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Résumé de la sixième méditation des exercices spirituels prêchés à la Curie romaine. Le père Roberto Pasolini, prédicateur de la Maison pontificale, insiste sur l’importance de « renaître d’en haut » pour opérer un « changement profond et radical ». Depuis l’hôpital, le Pape François s’unit spirituellement à cette préparation du temps de Carême.

Le salut se présente comme une renaissance spirituelle, illustrée dans l’Évangile de Jean à travers l’échange entre Jésus et Nicodème. Jésus affirme que pour voir le Royaume de Dieu, il faut « renaître d’en haut », une notion qui déroute Nicodème et souligne la nécessité d’une transformation intérieure profonde. Ce changement est exigeant et peut susciter de la crainte, car il implique d’abandonner des repères établis.

Jésus précise que cette renaissance passe par l’eau et l’Esprit, non comme un retour à l’enfance, mais comme une ouverture nouvelle à l’action divine. Beaucoup hésitent à changer, s’accrochant aux expériences passées, mais la véritable renaissance demande de faire confiance à Dieu et d’accepter l’inconnu. Ce passage évoque l’Exode du peuple d’Israël, qui, face à l’incertitude du désert, trouvait son salut dans un signe donné par Dieu. Aujourd’hui, ce signe est le Christ élevé sur la croix.

Le baptême est le symbole de cette nouvelle vie : non pas un bouleversement instantané, mais le commencement d’un processus de transformation. Pourtant, au fil du temps, son impact s’est affaibli, devenant parfois un simple rite culturel plutôt qu’un engagement de foi véritable. Cette dérive a conduit à une crise où la vie chrétienne semble lointaine et abstraite pour beaucoup.

Jésus appelle à une décision radicale : placer la relation avec Lui au-dessus de tout autre lien, non pour nier les relations humaines, mais pour reconnaître que seule l’union avec Dieu donne un sens véritable à la vie. Cela exige le courage de « perdre sa propre vie » sur le plan matériel et psychologique afin de la retrouver dans la dimension éternelle.

Enfin, Jésus compare cette renaissance à un accouchement, un passage douloureux mais essentiel. Chacun est invité à quitter son « sein » d’origine pour entrer dans la plénitude de la vie éternelle. Saint François illustre parfaitement cet abandon des sécurités terrestres pour embrasser pleinement la nouveauté du Christ.

Ainsi, la véritable renaissance n’est pas une illusion, mais une réalité offerte à ceux qui se laissent transformer par l’Esprit, vivant dès maintenant la promesse de l’éternité.


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