Comme l’an passé, cette année encore, le temps de Carême coïncide avec le mois de Ramadan des musulmans. Une opportunité saisie par l’imam Ibrahim Koné, membre du Forum national des confessions religieuses de Côte d’Ivoire, qui exhorte chrétiens et musulmans ivoiriens à tirer parti de cette période spirituelle pour prier ensemble en faveur du bon déroulement de l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025.
Le Carême et le Ramadan se tiennent simultanément cette année encore sur une longue période. Débuté le 5 mars, jour du mercredi des Cendres, le Carême 2025 s’achèvera le 20 avril avec la célébration de Pâques, jour marquant la Résurrection du Christ, tandis que le Ramadan, mois de jeûne musulman, commencé quatre jours plus tôt, se terminera le 30 mars 2025. Ibrahim Koné, imam de la mosquée d’Abobo Sogefiha et membre du Forum national des confessions religieuses, considère cette nouvelle coïncidence comme « une grâce de Dieu ».
Pour une présidentielle apaisée
Ainsi, selon l’imam ivoirien, cette « belle coïncidence » prend une signification particulière en cette année électorale en Côte d’Ivoire. « Dieu nous fait grâce de ces temps favorables pour prier ensemble en faveur de la paix dans notre pays », a-t-il affirmé. Rappelant que la Côte d’Ivoire est un pays à majorité multiconfessionnelle, l’imam Koné encourage « chrétiens et musulmans ivoiriens à s’unir dans la prière en cette période de grâce pour le bon déroulement de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 ». « Dans nos églises, temples et mosquées, nous devons prier pour que Dieu touche les cœurs des responsables politiques, afin qu’ils œuvrent en harmonie avec le peuple, pour le bien des Ivoiriens », a-t-il insisté. Il appelle également les candidats et tous les acteurs du processus électoral à agir avec justice et sans violence. « C’est au prix de ces efforts qu’au soir du 25 octobre, la Côte d’Ivoire restera un havre de paix », a-t-il conclu.
« Carême et Ramadan, une école de formation »
Par ailleurs, l’imam Koné estime que le Carême et le Ramadan sont « une école de formation ». « Ces deux périodes majeures de prière nous enseignent une foi plus profonde en Dieu. Elles sont un moment privilégié de retour vers Lui à travers le dépouillement, la privation, le pardon, le partage et, plus encore, la purification de nos âmes par la rémission de nos péchés », a-t-il expliqué. Espérant que le Carême et le Ramadan « permettront aussi aux musulmans et aux chrétiens de Côte d’Ivoire de poursuivre la prière pour la réconciliation, l’amour, l’entente et la cohésion sociale entre tous les Ivoiriens, sans distinction d’ethnie, de religion ou d’appartenance politique », il réaffirme l’importance de cette période de renouveau spirituel pour l’unité du pays.
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