𝐌𝐄𝐃𝐈𝐓𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 – 𝐒𝐎𝐋𝐄𝐍𝐍𝐈𝐓𝐄 𝐃𝐄 𝐋’𝐀𝐒𝐒𝐎𝐌𝐏𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐿𝑒𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒𝑠: 𝐴𝑝 11, 19𝑎; 12, 1-6𝑎.10𝑎𝑏

𝐌𝐄𝐃𝐈𝐓𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 – 𝐒𝐎𝐋𝐄𝐍𝐍𝐈𝐓𝐄 𝐃𝐄 𝐋’𝐀𝐒𝐒𝐎𝐌𝐏𝐓𝐈𝐎𝐍
𝐿𝑒𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒𝑠: 𝐴𝑝 11, 19𝑎; 12, 1-6𝑎.10𝑎𝑏 ; 1 𝐶𝑜 15, 20-27𝑎 ; 𝐿𝑐 1, 39-56
Frères et sœurs bien-aimés,
𝐋𝐚 𝐟𝐞̂𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐀𝐬𝐬𝐨𝐦𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐕𝐢𝐞𝐫𝐠𝐞 𝐌𝐚𝐫𝐢𝐞, 𝐪𝐮𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐜𝐞́𝐥𝐞́𝐛𝐫𝐨𝐧𝐬 𝐚𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐝’𝐡𝐮𝐢 𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐟𝐞̂𝐭𝐞 𝐝’𝐚𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐠𝐫𝐚̂𝐜𝐞. 𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐞 𝐫𝐞𝐦𝐞𝐫𝐜𝐢𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐞́𝐦𝐞𝐫𝐯𝐞𝐢𝐥𝐥𝐞́ 𝐝𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐭𝐞 𝐥’𝐄́𝐠𝐥𝐢𝐬𝐞 𝐞𝐭 𝐭𝐨𝐮𝐭𝐞 𝐥’𝐡𝐮𝐦𝐚𝐧𝐢𝐭𝐞́, 𝐜𝐚𝐫 𝐞𝐧 𝐌𝐚𝐫𝐢𝐞 𝐬𝐞 𝐫𝐞́𝐚𝐥𝐢𝐬𝐞 𝐝𝐞́𝐣𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐨𝐦𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐫𝐞 𝐞́𝐥𝐞́𝐯𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧. 𝐋’𝐀𝐬𝐬𝐨𝐦𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐚𝐧𝐧𝐨𝐧𝐜𝐞 𝐝’𝐞𝐬𝐩𝐞́𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞, 𝐮𝐧 𝐜𝐫𝐢 𝐝𝐞 𝐯𝐢𝐜𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐚𝐮𝐬𝐬𝐢 𝐮𝐧 𝐡𝐲𝐦𝐧𝐞 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞.
La première lecture, tirée de l’Apocalypse de Saint Jean nous présente une Femme, couronnée de douze étoiles, revêtue du soleil, la lune sous les pieds. Mais ce que cette vision céleste ne dit pas directement, c’est le chant que cette Femme porte en elle. Ce chant, c’est celui que l’Évangile de Luc nous fait entendre dans le Magnificat : « Mon âme exalte le Seigneur… Le Puissant fit pour moi des merveilles ». Avant d’être glorifiée, Marie a chanté. Avant d’être élevée, elle s’est abaissée dans l’obéissance et la louange. Dieu l’a élevée, corps et âme dans sa gloire.
𝐋𝐚 𝐥𝐞𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐀𝐩𝐨𝐜𝐚𝐥𝐲𝐩𝐬𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐦𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐞́𝐥𝐞́𝐯𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐛𝐚𝐭. 𝐈𝐥 𝐲 𝐚 𝐥𝐞 𝐃𝐫𝐚𝐠𝐨𝐧, 𝐥𝐞 𝐦𝐚𝐥, 𝐥𝐚 𝐭𝐞𝐧𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧, 𝐥𝐚 𝐦𝐞𝐧𝐚𝐜𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐚 𝐯𝐢𝐞 𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐭𝐞. 𝐌𝐚𝐢𝐬 𝐥𝐚 𝐅𝐞𝐦𝐦𝐞 𝐝𝐞𝐦𝐞𝐮𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐛𝐨𝐮𝐭, 𝐩𝐫𝐨𝐭𝐞́𝐠𝐞́𝐞, 𝐩𝐨𝐫𝐭𝐞́𝐞, 𝐠𝐮𝐢𝐝𝐞́𝐞 𝐩𝐚𝐫 𝐃𝐢𝐞𝐮. 𝐄𝐭 𝐥’𝐞𝐧𝐟𝐚𝐧𝐭 𝐪𝐮’𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐞𝐧𝐟𝐚𝐧𝐭𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐬𝐚𝐮𝐯𝐞́. 𝐂𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐛𝐚𝐭 𝐚𝐮𝐬𝐬𝐢, 𝐌𝐚𝐫𝐢𝐞 𝐥’𝐚 𝐯𝐞́𝐜𝐮 : 𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐧’𝐚 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐜𝐞𝐬𝐬𝐞́ 𝐝𝐞 𝐜𝐫𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐯𝐢𝐜𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐃𝐢𝐞𝐮, 𝐦𝐞̂𝐦𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥’𝐨𝐛𝐬𝐜𝐮𝐫𝐢𝐭𝐞́. 𝐄𝐭 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐜𝐞𝐥𝐚 𝐚𝐮𝐬𝐬𝐢, 𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 𝐠𝐫𝐚̂𝐜𝐞 : 𝐜𝐫𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐃𝐢𝐞𝐮 𝐚𝐠𝐢𝐭, 𝐦𝐞̂𝐦𝐞 𝐪𝐮𝐚𝐧𝐝 𝐨𝐧 𝐧𝐞 𝐥𝐞 𝐯𝐨𝐢𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐞𝐧𝐜𝐨𝐫𝐞.
En cette solennité, nous sommes appelés à imiter Marie dans sa manière de vivre : le regard tourné vers Dieu, le cœur plein de reconnaissance, l’âme en prière.
𝐃𝐚𝐧𝐬 𝐧𝐨𝐬 𝐯𝐢𝐞𝐬, 𝐢𝐥 𝐲 𝐚 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐨𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐨𝐮̀ 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐯𝐨𝐲𝐨𝐧𝐬 𝐥’𝐚𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐃𝐢𝐞𝐮 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐮𝐧𝐞 𝐞́𝐯𝐢𝐝𝐞𝐧𝐜𝐞 — 𝐞𝐭 𝐚𝐥𝐨𝐫𝐬, 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐌𝐚𝐫𝐢𝐞 𝐜𝐡𝐞𝐳 𝐄́𝐥𝐢𝐬𝐚𝐛𝐞𝐭𝐡, 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐬𝐨𝐦𝐦𝐞𝐬 𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥𝐞́𝐬 𝐚̀ 𝐜𝐡𝐚𝐧𝐭𝐞𝐫, 𝐚̀ 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐚𝐠𝐞𝐫, 𝐚̀ 𝐛𝐞́𝐧𝐢𝐫.
𝐌𝐚𝐢𝐬 𝐢𝐥 𝐲 𝐚 𝐚𝐮𝐬𝐬𝐢 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐨𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐨𝐮̀ 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐬𝐨𝐦𝐦𝐞𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐝𝐨𝐮𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐥’𝐞𝐧𝐟𝐚𝐧𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐭𝐞𝐧𝐬𝐢𝐨𝐧𝐬, 𝐥𝐞𝐬 𝐥𝐮𝐭𝐭𝐞𝐬, 𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬. 𝐋𝐚̀ 𝐞𝐧𝐜𝐨𝐫𝐞, 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐌𝐚𝐫𝐢𝐞, 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 𝐠𝐫𝐚̂𝐜𝐞 — 𝐧𝐨𝐧 𝐩𝐚𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐫𝐞𝐧𝐨𝐧𝐬, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐃𝐢𝐞𝐮 𝐩𝐫𝐞́𝐩𝐚𝐫𝐞.
La Vierge Marie nous apprend que l’action de grâce est plus qu’une prière : c’est une manière de vivre, un style d’âme, un mouvement intérieur qui traverse la joie comme l’épreuve.
Le Magnificat est le souffle intérieur de Marie, et l’Assomption en est le couronnement visible. Ce qu’elle a vécu sur la terre dans la foi et la louange, elle le reçoit maintenant en gloire.
Et nous, disciples du Christ, nous avons à marcher dans les pas de la Vierge Marie : être des hommes et des femmes de gratitude, au lieu de vivre dans la plainte, l’amertume, l’insatisfaction. Car 𝐥’𝐀𝐬𝐬𝐨𝐦𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐞 𝐭𝐫𝐢𝐨𝐦𝐩𝐡𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐠𝐫𝐚𝐭𝐢𝐭𝐮𝐝𝐞, 𝐥’𝐚𝐛𝐨𝐮𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝’𝐮𝐧 𝐌𝐚𝐠𝐧𝐢𝐟𝐢𝐜𝐚𝐭 𝐯𝐞́𝐜𝐮 𝐣𝐮𝐬𝐪𝐮’𝐚𝐮 𝐛𝐨𝐮𝐭.
𝐏𝐫𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐥𝐞
𝑆𝑒𝑖𝑔𝑛𝑒𝑢𝑟,
𝑒𝑛 𝑐𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟 𝑜𝑢̀ 𝑀𝑎𝑟𝑖𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑒́𝑙𝑒𝑣𝑒́𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑡𝑎 𝑔𝑙𝑜𝑖𝑟𝑒,
𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑣𝑜𝑢𝑙𝑜𝑛𝑠, 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑒𝑙𝑙𝑒, 𝑡𝑒 𝑑𝑖𝑟𝑒 𝑚𝑒𝑟𝑐𝑖.
𝑀𝑒𝑟𝑐𝑖 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑛 𝑟𝑒𝑔𝑎𝑟𝑑 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 ℎ𝑢𝑚𝑏𝑙𝑒𝑠,
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑎 𝑚𝑖𝑠𝑒́𝑟𝑖𝑐𝑜𝑟𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑓𝑖𝑑𝑒̀𝑙𝑒,
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑛 𝑠𝑎𝑙𝑢𝑡 𝑜𝑓𝑓𝑒𝑟𝑡 𝑎̀ 𝑡𝑜𝑢𝑠.
𝐶𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑀𝑎𝑟𝑖𝑒, 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑠-𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑐𝑎𝑝𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑡𝑒𝑟 𝑡𝑎 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑑𝑒𝑢𝑟,
𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑗𝑜𝑖𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙’𝑒́𝑝𝑟𝑒𝑢𝑣𝑒.
𝐸́𝑙𝑜𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝑛𝑜𝑠 𝑐œ𝑢𝑟𝑠 𝑙𝑒 𝑝𝑜𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑑𝑜𝑢𝑡𝑒,
𝑙𝑎 𝑡𝑒𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙’𝑜𝑢𝑏𝑙𝑖, 𝑙𝑒 𝑟𝑒𝑝𝑙𝑖 𝑠𝑢𝑟 𝑛𝑜𝑢𝑠-𝑚𝑒̂𝑚𝑒𝑠.
𝐹𝑎𝑖𝑠 𝑑𝑒 𝑛𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑣𝑖𝑒 𝑢𝑛 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑡 𝑑’𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑔𝑟𝑎̂𝑐𝑒,
𝑒𝑡 𝑎𝑐𝑐𝑜𝑟𝑑𝑒-𝑛𝑜𝑢𝑠, 𝑢𝑛 𝑗𝑜𝑢𝑟, 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑎𝑔𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝑔𝑙𝑜𝑖𝑟𝑒
𝑑𝑒 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑡’𝑎 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑡𝑒́ 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑡𝑒𝑟𝑟𝑒,
𝑒𝑡 𝑞𝑢𝑖, 𝑑𝑒́𝑠𝑜𝑟𝑚𝑎𝑖𝑠, 𝑡𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑒𝑚𝑝𝑙𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑐𝑖𝑒𝑙.
Père Sidnomwende Didier
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