✝️ *Méditation* ✝️ En ce temps-là, Jésus gravit la montagne et s’assit. Comme toujours dans l’Évangile, Jésus est celui

✝️ *Méditation* ✝️
En ce temps-là, Jésus gravit la montagne et s’assit. Comme toujours dans l’Évangile, Jésus est celui qui attire : non par la force, non par la publicité, mais par la douce autorité de l’amour. Les foules montent vers lui, portant leurs blessés, leurs souffrants, leurs malades. Ils déposent aux pieds de Jésus tout ce qu’ils ne pouvaient plus porter eux-mêmes.
🔹 Déposer aux pieds de Jésus
Voilà le premier enseignement de cette scène :
Les foules déposent leurs infirmités aux pieds de Jésus ; et nous, de quoi avons-nous besoin d’être guéris ?
• Peut-être d’une blessure intérieure,
• D’une fatigue morale,
• D’un péché qui revient sans cesse,
• D’une relation compliquée,
• D’un manque de paix,
• Ou simplement de ce sentiment de “ne plus y arriver”.
Jésus ne reproche rien. Il accueille, il touche, il guérit.
Sa présence transforme ce que nous pensions définitif.
🔹 La compassion de Jésus
Puis Jésus révèle son cœur :
« Je suis saisi de compassion pour cette foule. »
Ce n’est pas une compassion lointaine, mais une compassion brûlante, viscérale, qui le pousse à agir.
La foule l’écoute depuis trois jours. Ils ne demandent rien, mais Jésus voit leur fatigue, leur besoin, leur fragilité.
Dieu voit ce que nous ne disons pas.
Dieu connaît ce que nous n’exprimons plus.
Dieu prend soin même de ce que nous avons “oublié de demander”.
🔹 L’insuffisance humaine
Les disciples répondent avec réalisme :
« Où trouverons-nous dans un désert assez de pain ? »
Le désert… là où rien ne pousse, là où aucune solution humaine n’existe.
Nous aussi, souvent, nous disons :
• « Seigneur, je n’ai pas assez de force. »
• « Je n’ai pas assez de foi. »
• « Je n’ai pas assez d’amour. »
• « Je n’ai pas assez de temps. »
• « Je ne suis pas capable. »
Et Jésus pose sa question décisive :
👉 « Combien de pains avez-vous ? »
C’est-à-dire :
Qu’est-ce que tu as ? Peu importe si c’est petit. Donne-le-moi.
Dieu n’attend pas que nous ayons beaucoup.
Il attend que nous offrions ce que nous avons.
🔹 La multiplication du peu
Sept pains… quelques poissons… rien devant des milliers de personnes.
Mais Jésus :
• prend,
• rend grâce,
• rompt,
• donne.
Le peu devient surabondance.
La pauvreté devient provision.
Le manque devient miracle.
Et l’Évangile conclut :
« Tous mangèrent et furent rassasiés. »
Ce que tu donnes à Jésus, même minuscule, revient multiplié.
🔹 Le sens spirituel profond
Dans ce miracle, l’Église a toujours vu une préfiguration de l’Eucharistie :
• Jésus prend le pain : il nous reçoit tels que nous sommes.
• Il rend grâce : il nous valorise, même avec nos limites.
• Il rompt : il purifie, il transforme, il convertit.
• Il donne : il nous redistribue pour nourrir les autres.
Le Seigneur ne nous garde pas pour nous seuls :
Il veut faire de nous du pain rompu pour les autres, des instruments de consolation, de paix, d’amour.
✝️ *Prière* ✝️
Seigneur Jésus,
Tu vois ma faim, mes fatigues, mes limites.
Tu vois aussi ce que je ne sais pas exprimer.
Aujourd’hui, je veux déposer à tes pieds
ce qui est boiteux, aveugle, blessé en moi.
Je n’ai que “sept pains et quelques poissons”,
je n’ai que peu de forces, peu de courage, peu d’amour.
Mais je te les donne.
Fais-en ce que toi seul peux faire :
multiplie, transforme, purifie, féconde.
Que ta compassion devienne ma force,
et que ma pauvreté devienne un lieu de miracle.
Amen.