✅#OnEnParle Est-il juste de prier ou demander une messe pour les morts ? Certains se demandent : « La prière n’est-elle

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Est-il juste de prier ou demander une messe pour les morts ?
Certains se demandent : « La prière n’est-elle pas inutile après la mort ? »
Mais la Bible et la foi de l’Église affirment le contraire.
1. DIEU N’OUBLIE PAS LES MORTS
L’Écriture dit : « L’amour est fort comme la mort » (Cantique des Cantiques 8, 6).
Si l’amour ne s’arrête pas à la mort, pourquoi la prière devrait-elle s’arrêter à la mort ?
Jésus lui-même a déclaré : « Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (Marc 12, 27).
Ainsi, lorsque nous prions pour nos proches, nous prions pour ceux qui sont encore vivants en Dieu.
2. LA BIBLE MONTRE LA PRIÈRE POUR LES MORTS
2 Maccabées 12, 44-46 : Judas Maccabée a prié pour les soldats tombés au combat afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés. L’Écriture qualifie cela de « pensée sainte et pieuse ».
Job 1, 5 : Job offrait des sacrifices pour ses enfants au cas où ils auraient péché. S’il pouvait intercéder pour les vivants devant Dieu, pourquoi ne pas le faire aussi pour ceux qui dorment dans le Seigneur ?
Job 19, 25-27 : Job s’écrie : « Je sais que mon Rédempteur est vivant… et même après que ma peau aura été détruite, je verrai Dieu dans ma chair. » Il croyait déjà en l’espérance au-delà de la mort.
2 Timothée 1, 16-18 : Paul prie pour Onésiphore, déjà mort, demandant à Dieu de lui accorder sa miséricorde « ce jour-là ».
La prière pour les morts n’est pas une invention catholique, c’est la foi biblique en action.
3. LE PURGATOIRE : LE POURQUOI DE NOTRE PRIÈRE
Apocalypse 21, 27 dit : « Rien de souillé n’entrera au ciel. »
Mais qui meurt parfaitement pur ? La plupart d’entre nous meurent avec l’amour au cœur, mais encore souillés par la faiblesse.
Ici, la miséricorde de Dieu apporte la purification, ce que l’Église appelle le Purgatoire. Il ne s’agit pas d’une punition, mais d’un feu purificateur (1 Co 3, 15), un feu d’amour, non de désespoir.
Nos prières, nos messes et nos sacrifices aident nos frères et sœurs à traverser cette purification. Tout comme Moïse leva les bras pour Israël (Ex 17, 11-13), nos prières fortifient les âmes qui cheminent vers la lumière de Dieu.
4. L’ÉGLISE PRIMITIVE NE S’EST JAMAIS ARRÊTÉE
Dès les premiers siècles, les chrétiens inscrivaient sur les tombes : « Priez pour moi. »
Saint Augustin a prié pour sa mère, sainte Monique, car elle l’avait supplié : « Déposez ce corps où vous voulez… mais souvenez-vous de moi sur l’autel du Seigneur. »
Depuis 2 000 ans, les catholiques prient pour les défunts, non pas parce que Dieu est sourd, mais parce que Dieu est amour, et que l’amour prie même lorsque le tombeau est scellé.
Le jour des Morts, les catholiques du monde entier accomplissent un acte simple et pourtant profond : nous visitons les tombes de nos proches, les nettoyons, y déposons des fleurs et murmurons des prières. Certains pensent qu’il s’agit simplement d’une question de culture, mais il s’agit en réalité de la foi en action.
Voyez-vous à quoi cet acte fait écho ?
Il rappelle ce que les femmes ont fait lorsque Jésus a été déposé au tombeau (Luc 23, 55-56 ; Marc 16, 1). Elles ont apporté des aromates, préparé son lieu de repos et témoigné de l’amour à son corps. Elles ne l’ont pas abandonné à la décomposition ; elles l’ont honoré dans la mort, convaincues que l’amour perdure au-delà de la tombe.
Lorsque les catholiques nettoient les tombes et prient, ce n’est pas « perdre du temps avec les morts ». C’est dire :
L’amour ne s’arrête pas à la mort ;
Nous croyons en la résurrection des corps ;
Nous prenons soin de nos proches comme ces femmes ont pris soin du Christ.
Les femmes au tombeau ne savaient pas encore que le matin de la Résurrection approchait. Pourtant, elles ont agi avec foi et amour. De même, nous allons aux cimetières avec foi, persuadés qu’un jour le matin de la Résurrection se lèvera et que chaque tombe sera ouverte par la victoire du Christ (Jean 5, 28-29).
Alors oui, lorsque nous honorons nos morts, nous ne sommes pas superstitieux. Nous vivons l’Évangile. Nous disons : la mort n’est pas la fin. L’amour est plus fort que le tombeau. Et le Christ, la Résurrection et la Vie, nous ressuscitera.
C’est pourquoi la Toussaint n’est pas synonyme de tristesse, mais d’espoir et d’amour rendus visibles.
ALORS, POURQUOI LES CATHOLIQUES PRIENT-ILS POUR LES MORTS ?
Parce que l’amour est plus fort que la mort.
Parce que l’Écriture le montre.
Parce que le Ciel exige la pureté.
Parce que l’Église, depuis sa naissance, n’a jamais cessé.
Lorsqu’un catholique s’agenouille pour prier pour les morts, il ne gaspille pas ses paroles.
Il se tient dans le courant de l’Écriture, de la Tradition et de l’Amour divin.
Il aide une âme à faire le dernier pas vers les bras de Dieu.
La prochaine fois que vous murmurerez une prière pour l’être cher décédé, rappelez-vous :
Vos paroles font écho à la foi de Job, à la prière de Paul, au sacrifice de Judas Maccabée, aux larmes de Monique.
Le Ciel entend. Les morts sont secourus. Et Dieu est glorifié.
▪️P. Ekwu Charles Odinaka